Ludwig
Cédric Tiberghien et Enrique Mazzola : une grande complicité autour de Beethoven
Gioacchino Rossini Guillaume Tell, ouverture
Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n° 3 en ut mineur op. 37Symphonie n° 5 en ut mineur op. 67
Où et quand voir
Ludwig
- Paris (75) Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie Rencontre avec Cédric Tiberghien à 19h mardi 16 octobre 2018 20H30Réserver Ajouter à mon agenda
Ludwig van Beethoven a, le premier, mis en scène son génie romantique. Et sa musique ambitieuse traduit bien l’élan qui transforme l’homme en héros. Pour preuve, sa grandiose Cinquième symphonie (1804-1808) et son Troisième Concerto pour piano (1803), lequel marque un tournant important dans la vie de l’artiste : il est en effet composé à l’époque où Beethoven réalise que sa surdité est inguérissable. Alors que Vienne le fête et le place déjà sur un piédestal, Ludwig, condamné à être un musicien sourd, doit faire face à son destin. Sera-t-il capable
de continuer à composer ou devra-t-il s’arrêter ? Tour de force impressionnant : il transcende son handicap et réussit à traduire dans sa musique cette force intérieure produite par des efforts surhumains pour continuer à vivre comme un musicien à part entière. Aussi, le statut même du genre du concerto allait-il en être complètement révisé : il ne s’agit plus d’une conversation entre le soliste et l’orchestre, mais d’un véritable combat où le soliste s’oppose à la masse des musiciens. Le pianiste ambitionne en effet de montrer que, même seul, totalement isolé, il peut rivaliser avec le monde qui l’entoure. Pour la création de cette œuvre, Beethoven assura lui-même la partie de soliste, avec sur son pupitre une partition presque blanche, car il avait toute sa musique en tête, à la grande surprise de son tourneur de page !