Amours tragiques

Amours tragiques

Guerre et paix avec Emmanuelle Bertrand, artiste en résidence

Johannes Brahms
Ouverture tragique op. 81

Edward Elgar
Concerto pour violoncelle en mi mineur op. 85

Sergueï Prokofiev
Roméo et Juliette

direction Jamie Phillips
violoncelle Emmanuelle Bertrand

Concert symphonique

Réserver

21 mars 2026 - 15:00
Paris (75)

Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie de Paris

Autres dates en Île-de-France

20 mars 2026 - 20:30
Rungis (94)

Théâtre de Rungis

Réserver

22 mars 2026 - 16:00
Villejuif (94)

Théâtre Romain Rolland

Réserver

26 mars 2026 - 20:45
Courbevoie (92)

Espace Carpeaux

Réserver

27 mars 2026 - 20:00
Fontenay-sous-Bois (94)

Théâtre Jean-François Voguet

Réserver

28 mars 2026 - 20:30
Aulnay-sous-Bois (93)

Théâtre Jacques Prévert

L’Ouverture « qui pleure »
C’est ainsi que Johannes Brahms décrivait cette partition orchestrale d’un seul tenant et qui vous plaque au fond de votre siège dès ses premiers accords et qui ne vous lâche plus jusqu’aux derniers instants. Composée en 1880, cette partition est le pendant de l’Ouverture pour une fête académique (1881), « qui rit » selon Brahms. Celle-ci a beau être grave, tragique et labyrinthique, elle cache également en son cœur des passages plus dansants et souriants. Une ouverture diversifiée qui est aussi une sublime introduction à l’art de Brahms.

Un concerto au sortir de la guerre
Le retour à la vie après la maladie et la guerre. C’est ainsi que l’on peut entendre l’une des œuvres les plus populaires d’Edward Elgar. Une partition virtuose qu’il compose après une période de désert artistique liée à la Première Guerre Mondiale et qui lui permet d’assurer un peu plus sa place de premier compositeur anglais du siècle dernier. Créé en grande pompe le 26 octobre 1919 à Londres, cette dernière grande œuvre d’Edward Elgar est une marche de plus vers le Saint Graal des musiciens britanniques : le poste de Master of King’s Music auquel Edward Elgar accède en 1924.

La plus belle histoire d’amour de l’histoire de la musique
« Deux maisons toutes deux égales en dignité (Dans la belle Vérone où nous plaçons la scène) Pour d’anciennes rancœurs se déchirent à nouveau »
Ces vers inaugurent l’une des plus belles histoires d’amour jamais écrite à savoir, la tragédie Roméo et Juliette (1597) de William Shakespeare. Trois siècles et demi plus tard, en 1936, Sergueï Prokofiev nous livre sa propre lecture décapante des amants de Vérone, un ballet sans paroles et composé d’une myriade de danses et de thèmes cultes comme celui implacable de la Danse des chevaliers (popularisé par une célèbre pub de parfum), de Frère Laurent ou de la mort de Tybalt, un tourbillon fantasque dont on ne se remet jamais totalement !

La perspicacité pénétrante et la musicalité innée de Jamie Phillips transmettent une joie contagieuse dans sa création musicale. Loué pour sa « capacité à ramasser une pièce familière par la peau du cou et à y insuffler une nouvelle vie vivifiante » (Bachtrack), Phillips est un conteur naturel dont les mains claires et expressives livrent sa vision ardente.

Jamie Phillips a développé un réel profil de direction d’orchestre invité à travers l’Europe, dirigeant récemment Philharmonia, London Philharmonic Orchestra, Royal Philharmonic Orchestra, Vienna Tonkünstler Orchestra, Antwerp Symphony Orchestra, Deutsche Radio Philharmonie, NDR Radiophilharmonie and Munich Chamber Orchestra, tout comme le Philharmonie Zuidnederland, Het Gelders Orkest, Oslo Philharmonic, Polish National Radio Symphony Orchestra, Orchestre de Chambre de Lausanne, Opéra de Lyon, Camerata Salzburg, Odense Symphony Orchestra et Orchestre national d’Île de France. 

Phillips entretient une étroite association avec l’Orchestre de Hallé. Suite à sa nomination en tant que chef d’orchestre adjoint (âgé de 20 ans), l’orchestre a créé le titre de chef d’orchestre associé pour lui et il revient régulièrement diriger des concerts d’abonnement. Au cours de la saison 22/23, il revient à l’Orchestre symphonique de Bournemouth, à l’Orchestre philharmonique royal, à l’Orchestre d’Ulster, à la Deutsche Radio Philharmonie, au Sinfonieorchester St Gallen, à l’Orchestre de chambre de Lausanne et dirige l’Orchestre symphonique d’Aalborg, Orchestre de la radio norvégienne et Ulster Orchestra, ainsi que la Sinfonia britannique dans des œuvres de Delius et Joseph Tawadros.

Son répertoire s’étend du baroque à nos jours avec les programmes actuels comprenant des œuvres de Haydn, Mozart, Mendelssohn, Schubert, Dvořák, Elgar, Copland, Shostakovich, Ravel, Saint-Saëns, Stravinsky, Vaughan Williams, Walton, Tippett, Adès et Kari Beate Tandberg. Ce sont des œuvres contemporaines qu’il a jusqu’à présent consacrées au disque. Avec le Hallé, ses enregistrements d’œuvres de Tarik O’Regan et Helen Grime pour le label NMC étaient des « spot-on » (magazine de musique classique). Sa sortie en octobre 2020 de 11 œuvres commandées inspirées par les Variations Goldberg de JS Bach avec la NDR Radiophilharmonie et le violoniste Niklas Liepe pour Sony a remporté un prix Opus Klassik.

Pendant ses études au Royal Northern College of Music, Jamie Phillips a été demi-finaliste du concours de Besançon en 2011 et lauréat du prix Nestlé Salzburg Young Conductors en 2012. En 2016, il a reçu une bourse Dudamel avec le Los Angeles Philharmonic.

Photo © DRT
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Elue « Soliste instrumentale de l’année » aux Victoires de la Musique en mars 2022, personnalité rayonnante et généreuse, Emmanuelle Bertrand est une figure incontournable du violoncelle européen. 

Formée aux Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse de Lyon et Paris dans les classes de Jean Deplace et Philippe Muller, lauréate de nombreuses distinctions et concours internationaux, élue « artiste de l’année » par le magazine Diapason et les auditeurs de France Musique en 2011, elle avait été révélée au grand public en recevant une première Victoire de la Musique en 2002. 

A 25 ans elle rencontre le compositeur Henri Dutilleux qui parle d’elle comme d’une « véritable révélation ». Elle est depuis dédicataire d’œuvres de Nicolas Bacri, Édith Canat de Chizy, Pascal Amoyel, Bernard Cavanna, David Lampel, Thierry Escaich ou Benoît Menut. Elle a également donné en première mondiale Chanson pour Pierre Boulez de Luciano Berio. 

C’est à cette période également qu’elle constitue un duo avec le pianiste Pascal Amoyel, son partenaire à la ville comme à la scène, avec lequel elle défend avec ferveur autant d’œuvres oubliées que de grand répertoire.

Passionnée par les liens entre la musique et le verbe, elle travaille en étroite collaboration avec Laurent Terzieff sur des textes de Jean-Pierre Siméon. En 2005 elle co-écrit et joue avec Pascal Amoyel Le Block 15 ou la Musique en résistance mis en scène par Jean Piat. En 2011, elle crée Le violoncelle de guerre en hommage à Maurice Maréchal et à son violoncelle fabriqué à quelques pas des tranchées en 1915. Elle part en tournée avec ce programme jusqu’en 2018 tour à tour avec Didier Sandre, Christophe Malavoy, Francis Perrin, François Marthouret ou Richard Bohringer. En 2020, Robin Renucci lui confie le rôle d’Agafia dans Oblomov de Gontcharov (Tréteaux de France), lui offrant de concilier les rôles de comédienne et de musicienne.

Elle se produit régulièrement en tant que soliste, notamment avec avec l’Orchestre Symphonique de Lucerne, l’Orchestre Symphonique du Grand Montréal, l’Orchestre National d’Ukraine, l’Orchestre Symphonique d’Etat de Moscou, le BBC National Orchestra of Wales, l’Orchestre Symphonique de Busan (Corée), l’Orchestre Musica Vitae de Suède, l’Orchestre Symphonique de Québec, l’Orchestre Symphonique de la RTV de Slovénie, l’Orchestre Symphonique de Wuhan (Chine), les Orchestres Nationaux de Lille, d’Ile de France, de Lorraine, les Orchestres Philharmoniques de Strasbourg, de Monte Carlo...

La saison 2021/22 marque la création d’un nouveau spectacle musico-littéraire d’après Vingt quatre heures de la vie d’une femme de Stefan Zweig (mis en scène par Laurent Fréchuret, aux côtés du comédien Gilles Chabrier et de l’Ensemble Sylf) et la parution d’un disque consacré aux Sonates et Lieder de Brahms (Harmonia Mundi – Choc de Classica) qui marque le 20ème anniversaire du duo qu’elle forme avec le pianiste Pascal Amoyel.
Elle est directrice artistique du Festival de violoncelle de Beauvais depuis 2012.

Professeure de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris depuis 2008, elle est également nommée professeure de violoncelle en 2022, devenant la première femme nommée professeure de violoncelle dans l’histoire de l’établissement fondé en 1795.

Photo © Philippe Matsas

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