Les Murmures de la forêt

Les Murmures de la forêt


Richard Wagner
Les Murmures de la forêt

Antonín Dvořák
Concerto pour violoncelle

Rita Strohl
Symphonie de la Forêt
Les Cygnes

direction Case Scaglione
violoncelliste Steven Isserlis
soprano Marie Perbost

Concert symphonique

Réserver

15 octobre 2024 - 20H
Paris (75)

Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie de Paris


« La mission de l’art n’est pas de copier la nature mais de l’exprimer ! » (Balzac). Les artistes romantiques cessent de prendre la nature pour modèle et de procéder à l’imitation des phénomènes naturels. Cet abandon leur permet de rompre définitivement avec la pensée classique. Le sentiment de l’artiste est sa propre loi et devient le sujet même du processus créateur. Grandiose et tourmentée, la nature « suprasensible », lieu d’évasion et de refuge, change désormais de statut pour devenir le reflet des états d’âme des héros romantiques…

Au deuxième acte de l’opéra Siegfried (1876), le héros de Richard Wagner a vaincu le géant Fafner et se retrouve seul dans la nature. Les murmures de la forêt qui environnent Siegfried à ce moment du drame créent un instant en suspens. Exalté par ces sonorités, le héros entre en véritable communion avec la nature : « Les fascinants et ensorcelants murmures de la forêt se transmuent en enchantement ; Siegfried comprend le chant de l’oiseau et s’en va comme conduit par un doux étourdissement ; l’oiseau de la foreêt dont il comprend le langage est le seul être auquel il se sente désormais apparenté » (Wagner).
Dans le Concerto pour violoncelle (1895) d’Antonin Dvorak, le soliste devient le héros d’une véritable symphonie romantico-épique ! Dans le mouvement central, les instruments à vent donnent à entendre le babillage des oiseaux des forêts de Bohême ; trêve passagère dans la folle course à l’abîme d’un instrument pour la première fois propulsée de la sorte au-devant de la scène.

C’est au sein de la nature bretonne si sauvage mais d’une si pénétrante grandeur que Rita Strohl vit ses premières émotions et c’est à ces landes désolées qu’elle confie ses premiers aveux d’artiste. Soutenue par Fauré, amie de Chausson, Duparc, Saint-Saëns et le peintre Odilon Redon, la compositrice d’origine bretonne fonde en 1912 une sorte de Bayreuth à la française, en créant l’éphémère Théâtre de La Grange (Essonne) où elle y fait donner ses œuvres lyriques d’inspiration mystique et symboliste. Dans la même veine, la partition de la Symphonie de la forêt (1901) porte déjà en elle ce panthéiste mystérieux, parfois même ésotérique, qui caractérise son style.



Case Scaglione, a été nommé Directeur musical et chef principal de l’Orchestre national d’Île-de-France en 2019.
Fort d’une belle collaboration artistique avec l’orchestre, il est renouvelé dans ses fonctions jusqu’en août 2026.

Case Scaglione a auparavant été chef associé à l’Orchestre philharmonique de New York et directeur musical du Young Musicians Foundation Debut Orchestra à Los Angeles.
Il est diplômé du Cleveland Institute of Music, du Peabody Institute et de l’Académie de direction d’Aspen où il a reçu le Prix James Conlon.

En Europe, Case Scaglione est l’invité du NDR Elbphilharmonie Orchester à Hambourg, des orchestres philharmoniques de Bruxelles, Liverpool, Czczecin, du Luxembourg, des orchestres symphoniques de Lucerne, Bournemouth, RTVE de Madrid, Castilla y Léon, RTE Dublin, de l’Ulster et du Scottish Chamber Orchestra.

Aux Etats-Unis, il dirige l’Orchestre philharmonique de New York, et les orchestres symphoniques de Houston, Dallas, Detroit, Phoenix, San Diego et Baltimore.

En Asie, il est l’invité régulier de l’Orchestre philharmonique de Hong-Kong, et s’est produit à la tête des orchestres symphoniques de Shanghai, Canton et de l’Orchestre philharmonique de Chine.

Passionné d’opéra, Case Scaglione a fait au printemps 2022 ses débuts à l’Opéra national de Paris avec Elektra de Richard Strauss dans une mise en scène de Robert Carsen.
Il a dirigé également Le Vaisseau fantôme de Wagner à l’Opéra de Massy avec l’Orchestre national d’Île-de -France.

Case Scaglione a dirigé le Württembergisches Kammerorchester Heilbronn (WKO) au Concertgebouw d’Amsterdam, au Musikverein de Vienne et à la Herkulessaal de Munich. Avec cet orchestre, il a enregistré les symphonies de Carl Ditters von Dittersdorf d’après les Métamorphoses d’Ovide et « Father Copland » avec le clarinettiste Sebastian Manz.

Case Scaglione et l’Orchestre national d’Île-de-France ont enregistré la Symphonie n°3 « Eroica » de Beethoven et un disque Wagner (NoMadMusic) avec la mezzo-soprano Michelle DeYoung et le ténor Simon O’Neill.


Photo © ONDIF / Christophe Urbain


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Steven Isserlis

Steven Isserlis Violoncelliste
Le violoncelliste britannique Steven Isserlis, Chevalier de l’Ordre de l’Empire Britannique, mène une carrière internationale en tant que soliste, chambriste, auteur, enseignant et présentateur. Aussi bien à l'aise dans la musique baroque que contemporaine, il se produit avec les plus grands orchestres du monde, y compris des ensembles d'époque, et a participé à de nombreuses créations mondiales, notamment The Protecting Veil de Sir John Tavener, Lieux retrouvés de Thomas Adès, quatre œuvres pour violoncelle seul de György Kurtág, ainsi que des pièces de Heinz Holliger, Jörg Widmann, Olli Mustonen, Mikhail Pletnev et bien d'autres encore.

Sa vaste discographie primée comprend la majeure partie du répertoire pour violoncelle, notamment les suites de Bach (album instrumental de l'année selon Gramophone), les œuvres complètes de Beethoven pour violoncelle et piano, et le double concerto de Brahms avec Joshua Bell et l'Academy of St Martin in the Fields. Il a reçu deux nominations aux Grammy Awards pour ses enregistrements des concertos pour violoncelle de Haydn et des sonates pour violoncelle de Martinů avec Olli Mustonen. Il a enregistré en première mondiale des œuvres tardives de Sir John Tavener (BBC Music magazine Premiere Award). Son dernier enregistrement, A Golden Cello Decade 1878 - 1888, est sorti en novembre 2022.

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Avec une solide formation musicale (Maîtrise de Radio-France, Conservatoire national Supérieur de Paris, Académie de l’Opéra de Paris, Académie du Festival d’Aix-en-Provence, Young Singers Project du Festival de Salzbourg). Marie Perbost remporte de nombreux prix et est nommée Révélation Lyrique de l’ADAMI 2016 et Révélation Artiste Lyrique des Victoires de la Musique classique 2020.

Au cours de sa jeune carrière, on a pu l’entendre dans Blanche de la Force/Dialogues des Carmélites; Despina/Cosi Fan Tutte; Elisetta /Le Mariage secret de Cimarosa ; La Jeune Femme/Reigen de Boesmans ; Pamina/Die Auberflöte (Opéra de Tours), Marzelline/Fidelio (Atelier Lyrique de Tourcoing), Tullia/IL Mondo Alla Roversa de Galuppi (Ensemble Akadêmia), Lucine/Le Testament de Tante Caroline de Roussel (Les Frivolités Parisiennes) ; La Comtesse/Richard, Cœur de Lion (Le Concert Spirituel d’Hervé Niquet, L’Opéra Royal de Versailles) ; le rôle-titre de Corronis de Durón (Opéra Comique), Pamina & Platée (Capitole de Toulouse, Opéra Royal de Versailles) ; etc.

Très présente au concert, on peut l’entendre notamment à Radio-France (Kurt Masur, Myung Wung Chung), Philharmonie de Berlin (Le Concert d’Astrée/Emmanuelle Haïm) ; Palazzetto Bru Zane de Venise ; Victoria Hall de Genève (Gli Angeli), Festival de Sablé sur Sarthe, Festival d’Ambronay, l’Orchestre de Picardie, le CMBV ; l’Orchestre National de France (Festival Radio-Classique), l’Opéra de Tours (concert de gala), Les Epopées/Stéphane Fuget (Le retour d’Ulysse au Festival d’Opéra Baroque de Beaune), Festival Saoû chante Mozart, Les Nuits d’Eté (Orchestre Colonne) ; l’AJAM de Strasbourg, etc.

En récital elle se produit avec Joséphine Ambroselli (avec laquelle elle remporte le Grand Prix du Concours International Nadia et Lili Boulanger en 2015) ou Nicolas Chesneau.
En 2022-23, elle interprète ORFEO de Monteverdi (Les Epopées), Musetta/LA BOHEME (Capitole de Toulouse), Gloire, Phénice, Mélisse/ARMIDE de Gluck (Opéra de Dijon, Opéra Royal de Versailles), Almaïde/LA CARAVANE DU CAIRE de nouveau à Versailles et dans de nombreux concerts avec les ensembles Hémiolia, Les Ombres, l’Orchestre National de Metz, l’Orchestre de Chambre de Paris, Les Surprises/Louis-Noël Bestion de Camboulas), Le Poème Harmonique, Il Caravaggio, etc.

Engagée dans la diffusion de la création contemporaine, elle est membre fondatrice et Soprano solo de l’Ensemble 101 (www.ensemble101.fr/), et bénéficie d’une bourse de la Fondation l’Or du Rhin (Fondation de France), de la Fondation Meyer ainsi que de la Fondation Kriegelstein. Parmi ses enregistrements : « Une jeunesse à Paris » (Joséphine Ambroselli, Harmonia Mundi, 2019), « Abendlied » (quatuors de Haydn) (Ensemble Consonances, label Hérisson 2021). A paraître : « Rameau chez la Pompadour» (Les Surprises, Alpha), les Grands Motets de Gervais (Les Ombres, Château Versailles Spectacles), Ariane et Bacchus (Le Concert Spirituel, Outhere Music),


Photo © Romane Begon



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